Des travaux sur le réseau haute pression entre les villages du Tourne, Langoiran et Tabanac sont nécessaires. Les vieilles canalisations en fonte des années 1950 sont extrêmement « fuyardes » et participent à la perte générale de notre ressource. Le syndicat des eaux a mandaté comme maitre d’oeuvre la société SOCOMA qui s’appuie sur l’entreprise Eiffage pour réaliser le changement de canalisation sur l’intégralité de l’avenue des écoles. Malheureusement cet axe est très étroit et ne permet pas un chantier en « demi-chaussée ». Depuis plusieurs mois, ces entreprises réfléchissent à organiser les différentes phases du chantier pour pénaliser un minimum la vie des villages.
Dans ce type de travaux, les plans de circulation sont étudiés avec le Centre Routier Départemental qui rappelle les règles en matière de déviation, comme par exemple que la circulation d’une départementale ne peut être déviée que sur une route de même catégorie. Deux scénarios étaient donc à l’étude : soit une demande auprès de la commune de Langoiran pour un passage de l’avenue Michel Picon à double sens soit une déviation par la route de Saint-Caprais-de-Bordeaux. Aujourd’hui rien n’est officiellement arrêté.
La commune de Langoiran est totalement légitime dans l‘attribution ou non d’un arrêté de circulation impactant fortement son centre-bourg. La commune du Tourne néanmoins ne peut admettre une forme de chantage face à des travaux d’intérêt public souhaités par notre syndicat des eaux. L’expérimentation des sens de circulation entre nos deux villages n’a aucun lien avec ce chantier.
Une expérimentation sans indicateurs
La commune de Langoiran regrette que Le Tourne n’ait pas souhaité prolonger l’expérimentation de circulation entre nos deux communes. Nous comprenons cette déception, mais il nous semble important de rappeler un principe élémentaire : une expérimentation sans indicateurs objectifs n’est pas une expérimentation, mais un pari. À ce jour, aucune donnée sérieuse ne permet d’évaluer l’impact du changement de sens sur la fluidité du trafic, la sécurité des usagers ou l’activité économique locale.
Nous avons déjà vécu cette situation avec le test du bus. La majorité des participants dont le chauffeur reconnaissent que le sens actuel est le moins problématique. Cependant la mairie de Langoiran n’a pas la même lecture et décide seule la nécessité de poursuivre l’inversion du sens. Si un bus bloque en sortant de l’avenue Michel Picon devant la pharmacie, pourquoi tester avec des voitures en plus ?
Nous pensons qu’une politique de mobilité ne se fait pas sur des convictions personnelles ou des intuitions, aussi nobles soient-elles. Elle se construit sur des éléments factuels, des données vérifiables et en s’appuyant sur l’expertise du CRD qui prône cette solution depuis 12 ans. La commune du Tourne reste bien entendu ouverte au dialogue sur ce sujet, à condition qu’il repose sur des éléments concrets et mesurables.
Un chantier en plusieurs phases
Les différents acteurs de ce chantier (Sonoma, Eiffage et notre syndicat) travaillent encore à proposer un plan de circulation. La réunion de vendredi dernier à Langoiran puis au Tourne a acté les dates du chantiers en début de vacances scolaires, idéalement le 24 février. Cette date a été choisie pour ne pas impacter la circulation des transports scolaires car durant les 15 jours, l’avenue des écoles sera totalement coupée à la circulation. Une seconde phase de travaux sera engagée pendant 15 jours en re-ouvrant partiellement l’axe en sens unique.
Une communication spécifique sera programmée pour informer plus précisément sur les restrictions de circulation envisagées et le déroulé exact de ce chantier conséquent.
